La sécurité,une priorité pour les exploitants de PAH
Des équipements spécialisés et des mesures rigoureuses
Dans les PAH, le pratiquant évolue en assurant lui-même sa sécurité avec un équipement de protection individuel (EPI) constitué d’un baudrier, de longes et de mousquetons relié à une ligne de vie installée sur son parcours et d’une poulie pour les descentes en tyrolienne. De nombreux parcs exigent également le port d’un casque. Certains PAH proposent aussi des parcours en filet sans baudrier.
On distingue les systèmes actifs, comme les mousquetons et les longes, qui nécessitent une intervention du participant afin d’assurer sa sécurité, des systèmes passifs, comme les lignes de vie continue – longes sécurisées, filets, qui ne requièrent aucune action volontaire. Aujourd’hui, environ 70% des parcs sont équipés d’un système passif, notamment sur les parcours enfants.
C’est à son propre rythme, en en toute autonomie, mais sous la surveillance constante d’opérateurs que les pratiquants découvrent le parcours.
Bien entendu le risque zéro n’existe pas.
Aussi, les exploitants sont tenus d’informer les usagers sur les consignes de sécurité et d’utilisation du matériel en donnant des consignes claires, en mettant en place une signalétique simple et par la présence d’opérateurs qui assureront une surveillance à partir du sol et interviendront en cas de besoin.
Quelques règles simples sont à observer en tout temps :
- la présence obligatoire d’un adulte pour tous les enfants et jeunes de moins de 16 ans ;
- un bon état de santé général ;
- pas de consommation d’alcool excessive.
Avant d’accéder aux PAH, les participants sont évalués sur un parcours-test qui permet de vérifier leur bonne compréhension des règles de sécurité.
Des opérateurs spécialement formés
Le rôle de l’opérateur est non seulement de conseiller, guider et rassurer les pratiquants, mais aussi d’être constamment en alerte et disponible pour fournir une assistance rapide et efficace au besoin.
Tous les opérateurs des PAH sont diplômés, à minima, du Certificat de Qualification Professionnel des Opérateurs de Parcours Acrobatique en Hauteur (CQP OPAH).
Cette certification comprend une formation initiale de 24 heures ainsi qu’un stage pratique d’une durée de 120 heures sous la responsabilité d’un tuteur, en situation réelle dans un parc aventure. Elle porte sur l’accueil des publics, la mise en place et le suivi des EPI, les consignes d’utilisation du matériel, l’organisation de la surveillance, l’évacuation en cas de difficulté et la gestion administrative d’un parc.
Des normes et contrôles de routine exigeants
Face à la forte augmentation du nombre de parcs, les pouvoirs publics se sont penchés en 2001
sur la mise en place d’une réglementation spécifique à cette activité. En 2003, l’AFNOR (Association Française de la Normalisation) a publié une première norme expérimentale comprenant des exigences au niveau de la construction et de l’exploitation.
Cette norme a été remplacée en 2008 par une norme AFNOR (NF EN 15567-1 et NF EN 15567-2)
sur les parcours acrobatiques en hauteur qui a fixé des exigences de sécurité concernant la conception, la construction, le contrôle et la maintenance des parcours ainsi que des exigences d’exploitation permettant de garantir un niveau approprié de sécurité et d’entretien.
Depuis juillet 2015, ces normes ont été actualisées.
Différents contrôles des installations et des équipements sont effectués sur une base régulière.
Chaque jour, avant l’ouverture, un contrôle de routine permet d’identifier les détériorations évidentes depuis la dernière journée d’exploitation (vandalisme, malveillance, branches cassées, arbres foudroyés…).
Au moins tous les trois mois, un contrôle fonctionnel permet d’identifier, conformément aux instructions du fabricant, toute détérioration structurelle qui pourrait ne pas avoir été décelée (câbles d’assurage des tyroliennes, intégrité des plates-formes, connecteurs fixés de manière permanente…).
Un contrôle périodique est également réalisé par un organisme d’inspection indépendant. Un contrôle des équipements de protection individuelle est réalisé avant et après chaque mise à disposition de l’équipement.
Des exigences strictes en matière de construction
Seuls quelques spécialistes sont habilités à construire des parcs dans les règles de l’art et selon les normes en vigueur. Chaque parc en développement fait l’objet d’une expertise forestière de pré-construction puis d’une visite de vérification de sécurité forestière, assurée par un ingénieur-expert bois.
Une autre société d’experts intervient par la suite pour une visite annuelle de vérification
et de validation des installations.
Assurances, certification et agrément technique complètent un dispositif très contraignant
mais indispensable pour exploiter un parc dans les meilleures conditions de sécurité.